Bien que les politiques du gouvernement italien visent à repousser les réfugiés loin des côtes du pays, plus de 22.000 personnes y sont déjà arrivées par la mer cette année.
En Italie, quelque 65.000 travailleurs sont employés par les services d’immigration, y compris les services de sauvetage en mer, d’accueil et d’intégration. Selon le syndicat italien FP CGIL qui organise le secteur public, nombre de ces travailleurs souffrent de conditions de travail difficiles, d’une organisation déficiente et de stress, sans parler de la stigmatisation anti-immigrant.
Suite à l’étude relative à la « Situation des travailleurs et des travailleurs des services publics pour l’immigration », les syndicats italiens ont, avec le syndicat espagnol CC.OO et la Fédération européenne FSESP, lancé un réseau européen destiné à soutenir les travailleurs impliqués dans l’aide aux migrants sur base d’une déclaration adoptée à Palerme en Sicile.
Une vidéo illustre les nombreux domaines concernés – éducation, santé, aide sociale, notamment. Des interviews de travailleurs italiens révèlent toutefois un manque d’investissement dans la formation ainsi qu’un risque élevé d’épuisement professionnel. Le réseau proposera également une plateforme de discussion sur les lois migratoires aux niveaux national et européen.