Dans une déclaration de solidarité adressée à ses deux affiliés serbes, les confédérations CATUS et NEZAVISNOST, Bernadette Ségol, Secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats (CES), a insisté sur la nécessité d’un véritable dialogue social en Serbie.
« La nouvelle législation du travail est un élément essentiel des réformes entreprises en Serbie. Cela demande un dialogue social courageux et un processus de négociation sérieux avec les partenaires sociaux. La politique de circonstance adoptée par le gouvernement serbe et le peu d’implication de CATUS et NEZAVISNOST ne font qu’aggraver le conflit », a déclaré Bernadette Ségol.
Les protestations continuent et une grève générale est annoncée. C’est dans ce cadre que Bernadette Ségol a exprimé l’entier soutien et la solidarité de la CES avec les syndicats serbes.
« Je suis consciente que le chemin qui mène à l’adhésion à l’UE est difficile pour tous et que des intérêts conflictuels sont en jeu. Pour conduire le processus de la meilleure manière possible, un dialogue social viable, opérationnel et inclusif est l’instrument idéal pour faire face aux défis auxquels la Serbie sera confrontée. J’invite avec insistance le gouvernement à revenir à la table des négociations et à revoir sa méthode de mener le dialogue social qui s’est avérée très insuffisante. La grève est tout à fait légitime et correspond aux critères de la législation du travail existante », a-t-elle ajouté.
