La Commission européenne a annoncé des plans visant à réduire l'importance de son portefeuille de l'emploi et des droits sociaux - moins de 24 heures après que les travailleurs ont défilé devant les institutions européennes pour exiger des mesures de protection de l'emploi.
Depuis les années 1970, chaque Commission européenne comprend un commissaire chargé de l'emploi et des affaires sociales (ou de l'emploi et des droits sociaux, comme on l'appelle depuis 2019).
Mais ce poste serait supprimé dans les plans de la nouvelle Commission publiés aujourd'hui, et ferait partie d'un portefeuille "Personnes, compétences et préparation".
Cette annonce intervient après que des milliers de travailleurs se sont rassemblés hier sur la place du Luxembourg à BruxellesPlace du Luxembourg, hier, en réponse à la crise croissante de l'industrie européenne qui a déjà coûté la vie à 850 000 travailleurs. déjà coûté la vie à 850 000 travailleurs et menace désormais des dizaines de milliers d'autres emplois de qualité en Belgique, en France, en Allemagne et en Italie.
Esther Lynch, secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats, a déclaré :
"J'appelle Ursula von der Leyen à rétablir d'urgence le portefeuille de la Commission pour les emplois de qualité et les droits sociaux.
"La suppression du poste de commissaire chargé de l'emploi et des droits sociaux moins de 24 heures après que des milliers de personnes ont manifesté à Bruxelles pour demander que des mesures soient prises afin de protéger leurs emplois et leurs droits envoie un message totalement erroné aux travailleurs quant aux priorités de la nouvelle Commission.
Ce que les travailleurs ont vu cette semaine, c'est que les dirigeants européens sont distraits par des jeux politiques sur les "postes clés" de la Commission, alors qu'ils devraient se concentrer sur la sauvegarde de leurs emplois de qualité face à la crise croissante de nos industries.
"La proposition d'aujourd'hui est pleine de portefeuilles qui, malheureusement, donnent l'impression d'avoir été élaborés lors d'une journée d'entreprise plutôt qu'en réponse aux priorités des travailleurs.
"Cette Commission, qui est déséquilibrée en termes de genre et de priorités politiques, a sans aucun doute commencé du mauvais pied avec les travailleurs et a maintenant beaucoup de travail à faire pour gagner leur confiance.
"Face à la menace grandissante de l'extrême droite, il incombe aux démocrates de montrer aux citoyens qu'ils entendent et répondent à leurs priorités à travers un projet d'espoir qui place les travailleurs au cœur du projet européen".
