Les dirigeants syndicaux de toute l'Europe mettent en garde contre l'intrusion de l'extrême droite hostile aux travailleurs.
Alors que les négociations progressent pour la formation des dirigeants des institutions européennes, le mouvement syndical européen appelle toutes les forces démocratiques à rejeter toute coopération avec l'extrême droite, toutes parties confondues.
L'extrême droite prétend constamment et malhonnêtement soutenir les travailleurs alors qu'en réalité, elle s'attaque à leurs syndicats et à leurs droits démocratiques, démantelant les droits de l'homme et les droits des femmes en particulier. Permettre aux travailleurs d'avoir leur mot à dire dans le monde du travail est la pierre angulaire de toute société démocratique et un antidote au populisme d'extrême droite et anti-travailleurs.
Dans sa Charte des valeursla CES s'engage à œuvrer pour "promouvoir la liberté d'expression et la participation des femmes et des hommes à la vie démocratique dans la société, sur le lieu de travail et dans la gouvernance nationale, européenne et mondiale".
Le document, adopté par des syndicats représentant 45 millions de travailleurs, rejette "tous les régimes autoritaires ou totalitaires qui restreignent ou sapent la démocratie, le principe de la division des pouvoirs, la liberté des médias, l'indépendance du pouvoir judiciaire et des institutions, ainsi que les droits et libertés fondamentaux des personnes".
Esther Lynch, secrétaire générale de la CES, a déclaré :
"Sur nos lieux de travail, dans les salles où les décisions sont prises et dans les rues, les forces progressistes doivent travailler ensemble pour tenir l'extrême droite à l'écart, c'est le devoir de chacun.
"Les syndicats sont diamétralement opposés aux objectifs de l'extrême droite. Ils chercheront toujours la solution de facilité et reviendront à la recherche de boucs émissaires parmi les faibles. Ce réflexe de 'coup de poing' est la kryptonite de la démocratie et doit être activement isolé.
"Les actions et les votes de l'extrême droite au niveau européen et national démontrent qu'elle s'en prend aux droits des personnes parce qu'elles sont des femmes, parce qu'elles aiment quelqu'un ou parce qu'elles ont une couleur de peau différente. Les travailleurs ne seront pas dupes. Nous savons que nous tirons notre force collective, non pas en laissant la haine nous diviser, mais en nous unissant pour demander des comptes aux puissants.