Bruxelles, 18/07/2007
Parmi ces facteurs, il y a lieu de citer la ségrégation de l'emploi et les stéréotypes, la sous-évaluation générale du travail des femmes, la répartition inégale du travail de prise en charge et du travail non rémunéré entre hommes et femmes à domicile, le cercle vicieux de la culture des longues heures de travail pour les hommes et les stratégies du temps partiel pour les femmes. Ceci conduit à une surreprésentation des femmes dans les emplois à faible salaire avec peu de perspectives de carrière et l'absence de droit à la retraite, peu de possibilités d'améliorer l'équilibre vie-travail pour les hommes et les femmes, ce qui contraint les femmes à effectuer de fréquentes pauses-carrière. En outre cela engendre l'absence de femmes dans la prise de décisions et les négociations salariales.
Dans leur cadre d'actions 2005 sur l'égalité des sexes, les partenaires sociaux européens reconnaissent leur rôle important à traiter ces questions et à s'attaquer à l'écart de rémunération.
Comme l'affirme le Secrétaire général de la CES, John Monks: « La CES estime que l'engagement des partenaires sociaux peut bénéficier de l'appui des pouvoirs publics, des Etats membres et de l'UE, tout en respectant l'autonomie des partenaires sociaux dans les négociations collectives. »
La CES accueille avec satisfaction la communication publiée aujourd'hui par la Commission sur la réduction de l'écart salarial. Cette communication propose d'améliorer le cadre juridique et sa mise en oeuvre, de prendre des mesures dans le cadre de la Stratégie européenne pour l'emploi (SEE), d'encourager les employeurs et les pouvoirs publics à jouer un rôle accru dans l'élimination des inégalités de salaires, et de soutenir l'échange de bonnes pratiques.
« Cependant, nous aimerions voir des mesures plus concrètes, y compris la réintroduction d'un objectif et d'un calendrier spécifiques sur l'élimination de l'écart salarial dans la SEE, » a déclaré la Secrétaire confédérale, Catelene Passchier. « Nous sommes également très préoccupés par les inégalités salariales croissantes constatées en Europe, en particulier dans les domaines et les emplois non couverts par les négociations collectives, et aimerions recevoir un soutien plus explicite pour de telles négociations, qui constituent un outil important de renforcement de la situation des femmes sur le lieu de travail et le marché du travail. Des initiatives particulières doivent être prises afin de faire face aux préjudices salariaux liés notamment au travail à temps partiel, ce qui signifie une évaluation de la directive sur le temps partiel prévoyant un traitement égal entre travailleurs à plein temps et à temps partiel. »