Le 20 décembre 2013, le Conseil des Ministres espagnol a approuvé un projet de loi visant à réformer la loi actuelle sur la santé et les droits sexuels et reproductifs. En cas d’adoption, cette nouvelle loi porte atteinte aux droit des femmes de décider librement de leur grossesse et aurait un effet négatif sur les obligations de l’Espagne envers le principe de l’égalité des femmes et des hommes telles que prescrit dans les traités de l’Union européenne. La CES s’oppose vigoureusement à ces propositions qui menacent les valeurs de l’Union européenne et des droits de l’homme.
Les syndicats espagnols ont joint leurs forces à celles de la société civile lors d’une grande mobilisation, “Le train de la liberté”, qui a eu lieu le 1er février. Des syndicats ainsi que des organisations de femmes d’Espagne et d’autres pays européens ont déposé auprès du gouvernement espagnol un manifeste intitulé “Parce ce que c’est mon choix ! ». La mobilisation continue par ailleurs à l’occasion d’une semaine d’action européenne dont le but est de soutenir les femmes en Espagne et le droit à l’avortement partout en Europe.
"Aujourd’hui, le principe d’égalité entre les hommes et les femmes est sérieusement remis en question en Espagne, mais demain la même chose pourrait se passer dans un autre pays européen. La solidarité des tous les syndicats en Europe est fondamental " a affirmé France Sponem Perez, Présidente du Comité femmes de la CES.
Bernadette Ségol, Secrétaire Générale de la CES a rajouté : "Certains gouvernements utilisent la crise comme prétexte afin d’affaiblir les droits des femmes, et nous devons nous opposer à toute tentative de réduire nos acquis obtenus après des années de lutte acharnée".