La CES et la CSI saluent la décision de l'Union européenne d'imposer des sanctions commerciales à la Biélorussie

Bruxelles,21/12/2006

Le mouvement syndical a mené campagne, depuis 2003, en faveur de cette mesure aux échelons international, européen et national. Une Commission d'enquête de l'Organisation internationale du travail (OIT) a exhorté la Biélorussie, en 2004, à mettre fin au harcèlement des syndicats et à garantir la liberté syndicale et le droit d'organisation. Cette demande n'ayant pas été respectée, la CES et la CSI saluent l'appel lancé par la Commission européenne aux États membres pour qu'ils excluent la Biélorussie des avantages commerciaux octroyés en vertu du Système de préférences généralisées (SPG).

Le Secrétaire général de la CSI, Guy Ryder, a affirmé : « La décision de l'UE est bienvenue et ne peut qu'aider le régime de Loukachenko à prendre conscience qu'il faut mettre fin à la répression subie par les syndicats démocratiques et indépendants ».

Le Commissaire européen au commerce, Peter Mandelson, a reconnu que cette décision démontre l'engagement collectif de l'UE pour la promotion des droits des travailleurs en tant que partie intégrante de sa politique commerciale.

« Dans le passé l'UE a fait de nombreuses déclarations favorables sur l'utilisation de sa stratégie commerciale pour promouvoir les droits humains et syndicaux fondamentaux et les normes fondamentales du travail, mais les a rarement respectées », a déclaré John Monks, Secrétaire général de la CES. « Dans ce cas, elle a démontré qu'elle est disposée à entreprendre des actions concrètes en vue de soutenir les travailleurs privés de leurs droits fondamentaux. Nous espérons que le gouvernement biélorusse œuvrera à présent pour la protection des libertés syndicales fondamentales ».