A la veille de l’adoption, prévue ce jeudi 13 juin, de la directive sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée par le Conseil Emploi, politique sociale, santé et consommateurs (EPSCO), la Confédération européenne des syndicats (CES) appelle les États membres à la transposer d’urgence en droit national et à mettre en œuvre ces nouveaux droits pour les familles laborieuses.
« Il s’agit de la première avancée législative découlant du Socle européen des droits sociaux. Il est donc crucial de montrer aux citoyens européens que cela améliorera vraiment leur vie », précise Esther Lynch, Secrétaire générale adjointe de la CES.
« Nous soutiendrons nos affiliés nationaux dans leurs efforts pour favoriser et suivre le processus de transposition. Les partenaires sociaux – et singulièrement les syndicats – doivent être consultés et impliqués tout au long de ce processus. Nous invitons l’UE à activement encourager le dialogue social et les conventions collectives s’appuyant sur les mesures contenues dans la directive et à promouvoir l’échange de bonnes pratiques en matière d’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. »
La CES insiste sur deux éléments clés de la législation : le congé parental et le congé des aidants proches doivent être payés pour éviter qu’ils soient une option réservée aux familles les plus aisées. Un congé de paternité renforcé doit en outre favoriser un meilleur partage des responsabilités dans l’éducation des enfants et permettre aux femmes de pleinement s’épanouir au travail. « En transposant la directive, les gouvernements nationaux doivent reconnaître la diversité des situations familiales au 21ème siècle et répondre aux réalités changeantes du marché du travail », ajoute Esther Lynch. « Les États membres doivent également agir rapidement pour assurer des services d’accueil de la petite enfance à des prix abordables, faute de quoi les parents ne pourront se permettre de reprendre le travail – en particulier ceux dont les enfants sont âgés de moins de quatre ans. »