La Commission européenne a annoncé aujourd'hui (19 juin 2024) qu'elle ouvrait une " procédure de déficit excessif " pour la Belgique, la France, l'Italie, la Hongrie, Malte, la Pologne et la Slovaquie.
Réagissant à cette annonce, la secrétaire générale de la CES, Esther Lynch, a déclaré :
"Forcer les Etats membres à faire des coupes draconiennes dans les dépenses publiques est une recette pour un désastre économique, social et politique.
"L'obsession de la réduction du déficit passe complètement à côté des défis auxquels l'Europe est confrontée avec les transitions jumelles. Ce dont l'Europe a besoin, c'est d'investissements sociaux et écologiques.
"Le manque de transparence de l'approche de l'UE en matière de politique fiscale, dans laquelle la Commission transmet secrètement les plans d'austérité aux gouvernements nationaux, ne fait qu'éroder la confiance dans le processus.
"La Commission européenne agit à l'encontre des priorités des citoyens européens, à savoir la lutte contre la pauvreté, la santé, la protection de l'emploi et la lutte contre le changement climatique.
"Alors que les Etats-Unis, qui ont une dette et un déficit bien plus élevés, investissent pour soutenir des emplois de qualité et décarboner leur économie, l'Europe revient à des recettes de resserrement budgétaire qui ont échoué".
"Il semble qu'aucune leçon n'ait été tirée des élections européennes. L'austérité est incompatible avec une "Europe qui protège".
"Une Europe dont on voit qu'elle augmente les niveaux de vie, et non qu'elle les détruit, est le seul type d'Europe qui aura le soutien des travailleurs.