Bruxelles, 08/04/2011
Ils portent atteinte à l’autonomie du dialogue social et aux négociations entre syndicats et employeurs. Dans la pratique, le fait de publier des indicateurs salariaux et de les associer systématiquement à la “gouvernance économique” se fera au détriment de la position de négociation des syndicats et des travailleurs. On assistera à un nivellement vers le bas.
Le tableau indicateur définit un taux maximum d’augmentation pour les coûts salariaux (unitaires), mais il n’est pas fait référence aux faibles rémunérations et aux salaires de certains travailleurs qui doivent être majorés. On ne parle ni de modérer les parts croissantes du revenu national dont s’emparent les riches, ni de mettre un terme à la culture excessive des bonus.
John Monks, Secrétaire général de la Confédération européenne des syndicats a déclaré: « Cette approche est totalement déséquilibrée. Elle consiste toujours à réduire les salaires, mais jamais à condamner les politiques qui compriment les salaires au maximum. C’est la raison pour laquelle nous organisons une Journée d’action européenne le 9 avril, à Budapest – contre l’austérité et l’injustice et pour la croissance et l’emploi. »