Bruxelles, 25/01/2013
Les 26 et 27 janvier prochain aura lieu à Santiago de Chili le premier Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne (UE) et de la Communauté des Etats Latino Américains et des Caraïbes (CELAC), qui fait suite aux rencontres bi-régionales qui ont eu lieu à partir de 1999.
Dans ce cadre, plus de 80 leaders syndicaux des pays des deux côtés de l’Atlantique se sont également réunis durant la 6ème rencontre syndicale ALC-UE, les 3 et 4 décembre dernier, dans la capitale du Chili.
Les organisations ont approuvé un appel adressé au Sommet, dans lequel ils réitèrent la nécessité d’abandonner les orientations néolibérales.
En 2010, la Déclaration de Madrid du Sommet UE-ALC parlait de « promouvoir des stratégies intégrées et des politiques publiques, comme la protection sociale et les politiques fiscales visant à éradiquer la pauvreté et réduire les inégalités et l’exclusion sociale ».
« Au cours de trois dernières années, la grande majorité des gouvernements ont fait exactement le contraire. Leurs coupes ont amenél’Europe à une récession », a affirmé Victor Báez Mosqueira, Secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs/euses des Amériques (CSA).
« Dans une large majorité des pays d’Amérique latine, il y a une croissance mais elle est accompagnée d’exclusion sociale et il semble que cette politique va se poursuivre ».
D’après la Secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats (CES) Bernadette Ségol, « ce qui se pratique aujourd’hui, ce sont des politiques d’austérité qui exigent des sacrifices uniquement aux couches de la population les plus défavorisées »
La CES, la CSA et la Confédération syndicale internationale (CSI) ont réitéré leur position opposée à l’entrée en vigueur des accords de libre échange signés par l’UE avec la Colombie et le Pérou et avec l’Amérique centrale précisément parce qu’ils n’intègrent pas les propositions de développement équilibré et durable.
Pour conclure, les syndicats invitent le Sommet à condamner la révocation du président du Paraguay, Fernando Lago, et à ne pas reconnaître les autorités illégitimes qui l’ont remplacé.
La déclaration syndicale a déjà été envoyée au gouvernement chilien et à la Commission européenne et elle sera officiellement présentée au Sommet par les centrales syndicales chiliennes CUT et CAT.