En réponse au projet de lignes directrices des négociations publié ce jour, la CES indique qu’en dépit des dispositions selon lesquelles les droits des citoyens constitueront une priorité, l’UE continue d’insister sur le fait que « rien n'est convenu tant que tout n'est pas convenu ».
La CES demande, pour sa part, que la situation des millions de personnes qui ont quitté leur pays pour vivre et travailler dans l’UE ou au Royaume-Uni soit clarifiée dès le début des négociations. Luca Visentini, secrétaire général de la CES, déclare : « Les emplois et les droits des citoyens ne devraient pas être retenus en otage tant que tout le reste n’est pas convenu. Il est également essentiel que la situation future des travailleurs soit résolue. Les travailleurs ne peuvent être laissés dans cette situation inacceptable de ne pas savoir quel sera leur sort s’ils perdent ou quittent leur emploi ou bien prennent leur retraite après mars 2019. »
Et Esther Lynch, secrétaire confédérale de la CES, d’ajouter : « Chaque détail compte. Or il y a énormément de détails à régler. Le texte définitif ne sera pas connu avant la réunion du Conseil qui se tiendra à la fin du mois d’avril. L’engagement selon lequel les futurs accords comprendront des mesures de protection contre le dumping fiscal, social et environnemental est certes une bonne chose, mais aucun accord de libre-échange n’a jamais réussi à les faire respecter dans la pratique.
Le fait que la décision de rendre les négociations transparentes soit toujours à l’étude nous inquiète. Des négociations commerciales comme le TTIP et le CETA nous ont appris que le public attend bien plus de transparence. »
La CES procédera à une analyse plus approfondie des lignes directrices et continuera de suivre les développements et négociations afin de défendre les emplois et les droits des travailleurs à travers l’Europe, y compris au Royaume-Uni.