L'accord politique conclu la nuit dernière lors du trilogue sur l'interdiction des produits issus du travail forcé constitue une avancée importante.
Les principales demandes des syndicats concernant le champ d'application de cette interdiction ont été intégrées dans la législation. L'interdiction des produits issus du travail forcé s'appliquera à toutes les entreprises, quelle que soit leur taille. Elle contribuera à créer des conditions de concurrence équitables dans l'UE et à renforcer sa compétitivité.
Cet accord trace la voie vers le renforcement des droits de l'homme fondamentaux.
Claes-Mikael Ståhl, secrétaire général adjoint de la CES, a déclaré :
"L'UE prend des mesures décisives pour mettre fin au fléau du travail forcé.
"Aucune entreprise, quelle que soit sa taille, ne peut bénéficier d'un passe-droit pour profiter de l'esclavage moderne. Cette interdiction générale des produits issus du travail forcé mettrait l'accent sur les droits des personnes, plutôt que sur la structure des entreprises. Il s'agit d'un précédent important pour une approche fondée sur les droits en vue d'assainir nos chaînes d'approvisionnement.
"Les entreprises peu scrupuleuses ne pourront plus recourir au travail forcé pour être moins chères que leurs concurrents. Notre économie mondiale signifie que les travailleurs du monde entier sont profondément liés, bien que souvent de manière invisible. L'interdiction de la concurrence déloyale comble une lacune qui risquait de dissiper les normes du travail obtenues de haute lutte dans le puits sans fond des abus qu'est le travail forcé.
"La balle est maintenant dans le camp des États membres et nous sommes convaincus qu'aucun gouvernement national ne doit faire obstacle à cette importante législation. Les États membres ne peuvent pas continuer à prendre en otage la législation européenne progressiste.