Ludovic Voet, secrétaire confédéral de la CES, a commenté le vote en plénière du Parlement européen sur le Net Zero Industry Act :
"C'est la première fois que l'importance des conditions sociales pour une politique industrielle réussie est reconnue au niveau européen. Le texte demande que les contrats publics soient évalués en fonction de leur contribution à la création de salaires décents, de conditions de travail, de possibilités d'apprentissage et de formation afin d'accroître l'attractivité de l'emploi dans le secteur de l'industrie nette zéro.
"L'étude de la Commission montre qu'un million de travailleurs supplémentaires seront nécessaires dans le seul secteur des énergies renouvelables au cours des sept prochaines années pour atteindre les objectifs en matière d'énergie verte.
"Toutefois, contrairement à la loi américaine sur la réduction de l'inflation, le texte ne lie pas l'accès aux subventions au respect du droit du travail.
"Le respect de la négociation collective, qui est essentiel pour améliorer les salaires et les conditions de travail, est la condition la plus fondamentale pour la création d'emplois de qualité. Malheureusement, les amendements qui auraient obligé les employeurs recevant de l'argent public à respecter la négociation collective ont été rejetés.
"L'Europe se rapproche des États-Unis en ce qui concerne les subventions aux entreprises, mais reste à la traîne lorsqu'il s'agit de s'assurer que l'argent est utilisé pour améliorer les normes sociales.
"Il existe un risque réel que l'accord vert devienne un chèque en blanc pour les PDG qui ne fait rien pour lutter contre la pénurie de main-d'œuvre et garantir une transition socialement juste vers une économie verte.