La Confédération européenne des syndicats (CES) insiste vivement pour que les chefs d’État et de gouvernement de l’UE mettent fin à leur cycle d’échecs après un nouveau Sommet au terme duquel pratiquement rien n’a été décidé alors que ce qui a été décidé n’aurait pas dû l’être selon la CES.
« Les responsables nationaux n’ont pu se mettre d’accord à propos de la Russie, de la Syrie, du commerce avec le Canada ou des mécanismes de défense vis-à-vis de la Chine », a déclaré le Secrétaire général de la CES Luca Visentini, « et ce qui a été décidé concernant les réfugiés – maintenant désignés sous l’appellation de « migration illégale » par l’UE – est une honte. Les réfugiés sont qualifiés d’illégaux arrivant par vagues qui doivent être arrêtées et refoulées. La seule mention de soutien aux réfugiés concerne le Liban et la Jordanie qui se trouvent à une distance confortable des frontières de l’UE. Il n’y a même eu aucune expression d’inquiétude par rapport aux abus généralisés en matière de droits démocratiques et humains qui ont lieu en Turquie parce que l’Europe a peur de mécontenter son nouveau garde-frontière. »
« Le cynisme des citoyens à l’égard de l’UE ne fera que croître si les responsables politiques sont incapables de prendre des décisions. »
« Blâmer la Wallonie pour le blocage du CETA est facile mais c’est ignorer les nombreuses inquiétudes du public à ce sujet. Le fait que le CETA accorde des droits exécutoires aux investisseurs mais qu’aucun droit ne soit encore reconnu aux travailleurs en dit long. Cela n’a rien à voir avec aimer ou ne pas aimer les Canadiens ou avec un manque de démocratie au Canada comme certains politiciens ont cru bon de plaisanter. Se moquer de vraies inquiétudes exprimées par les citoyens ne résoudra pas la question. Si les syndicats et la société civile avaient été correctement consultés à l’avance, l’UE ne se retrouverait pas dans cette lamentable situation. »