Bruxelles, 04/02/2011
La CES reconnaît le danger que représentent la réduction des salaires minimum et l’abolition des systèmes d’indexation des salaires dans quelques pays et qui pourraient bien n’être que le début d’un processus de sape des systèmes de formation des salaires et de la position de négociation des travailleurs et des syndicats à travers toute l’Europe.
La CES souligne que la concurrence salariale est un jeu à somme nulle : ce que certains gagnent à court terme est perdu par d’autres et, au bout du compte, l’Europe entière souffre car la demande diminue sur le marché interne.
Comme John Monks, Secrétaire général de la CES, l’a déclaré : « Il ne s’agit pas ici d’un pacte pour la compétitivité mais bien d’un pacte nuisible pour un niveau de vie en baisse, davantage d’inégalités et davantage de travail précaire. C’est ignorer toutes les leçons de la récession actuelle ; les déficits publics et l’accroissement de la dette sont inévitables, et même souhaitables en temps de mauvaise conjoncture afin d’éviter que la situation ne devienne pire encore. Au lieu de prévoir un frein à l’endettement dans les constitutions nationales, les pays seraient mieux inspirés d’y inscrire l’autonomie des négociations collectives et des partenaires sociaux comme cela est le cas en Allemagne. L’Europe risque la collision avec son modèle social et son principe fondamental d’autonomie des négociations collectives. »