Bruxelles, 23/10/2007
“Quelques mots peuvent faire autant de mal dans les coeurs et les esprits de nombreux syndicalistes que la mondialisation,” a-t-il reconnu. Parmi ses impacts il y a lieu de citer la délocalisation des emplois vers des lieux moins chers, la migration à grande échelle des travailleurs et le pouvoir croissant du capitalisme financier. Tous ces facteurs contribuent à créer un sentiment de désillusion croissante à l'égard de la politique, qui est perçue comme impuissante face au marché mondial.
Mais dans l'Union européenne, l'ouverture des marchés a étendu la prospérité aux Etats membres plus pauvres et contribué à l'augmentation de la croissance et des niveaux de vie dans de nombreux pays. “Nous devons voir les deux faces de la mondialisation et tirer les bonnes conclusions: l'Europe et l'occident doivent déterminer l'orientation de la mondialisation de manière beaucoup plus résolue et équitable pendant que nous le pouvons encore.
“Des syndicats forts permettent de partager les gains de la productivité et de mettre un frein à l'inégalité. Dans de nombreuses régions du monde, ils ont besoin d'encouragement et de soutien. Si tout est laissé aux forces de l'entreprise et du capital, je prédis qu'il en résultera un protectionnisme croissant, un désenchantement à l'égard de la démocratie, et une possibilité de réémergence de puissantes forces anti-démocratiques. La mondialisation ne doit pas être laissée aux seuls chefs d'entreprise.”
Discours: « Europe, migration, mondialisation - et les travailleurs ? (Conférence à la London School of Economics) (En anglais)