La Confédération européenne des syndicats (CES) et son Comité des jeunes demandent aux responsables européens qui se réunissent aujourd’hui à Bruxelles de veiller à ce que l’initiative relative au Corps européen de solidarité – à l’ordre du jour de ce sommet – ne donne pas lieu à un détournement des fonds ou à une réorientation des priorités dans la lutte contre le chômage des jeunes.
« Le Corps européen de solidarité peut être une bonne chose s’il supporte vraiment le volontariat et non la main-d’œuvre au rabais », a déclaré Thiébaut Weber, Secrétaire confédéral de la CES, « mais il ne doit pas être financé par l’argent affecté à l’initiative pour l’emploi ou l’apprentissage des jeunes. »
« A défaut de clarifications à ce sujet, le Corps européen de solidarité pourrait bien se révéler être un vrai fiasco et risque de rencontrer une forte opposition de la part des syndicats », prolonge Tom Vrijens, Président du Comité des jeunes de la CES. « La proposition actuelle semble mettre dans le même sac volontariat, stages et apprentissages. Le volontariat n’est pas synonyme de formation pour un emploi et ne remplace pas un travail rémunéré. Il ne doit pas détourner de l’argent destiné au fonds pour l’emploi des jeunes mais plutôt être financé par le fonds de solidarité européen existant et, à terme, par de l’argent frais. »