Commentant les prévisions économiques de la Commission européenne, le Secrétaire général de la CES, Luca Visentini, a déclaré : « Faible croissance et chômage élevé sont de sombres perspectives pour les citoyens. »
« La Commission européenne doit encourager beaucoup plus activement les augmentations de salaire afin de stimuler la demande, et encourager les investissements public et privés. Je suis étonné que le Commissaire Moscovici n’ait même pas mentionné le plan d’investissement Juncker - il n’en attend manifestement pas un impact important. »
La CES accueille avec satisfaction les chiffres de la Commission européenne montrant que les réfugiés auront un faible impact, mais positif, sur l’économie européenne, mais elle est alarmée par les implications des prévisions du Commissaire Moscovici en termes de dépenses supplémentaires concernant les réfugiés et de « neutralité fiscale ». Elles semblent indiquer qu’il attend que les Etats membres financent les services destinés aux réfugiés à l’aide de la réserve existante de dépenses publiques – une source de conflit social et une porte ouverte que l’extrême-droite ne manquera pas d’exploiter.
M. Visentini a ajouté : « Les dépenses destinées aux réfugiés ne peuvent se faire au détriment des communautés locales car cela susciterait de dangereuses réactions politiques et sociales. »
« La nécessité d’accueillir et d’absorber les réfugiés sur le marché du travail est une autre raison pour l’UE d’augmenter la demande et de stimuler les investissements. »
La CES est également préoccupée par le fait que la Commission affirme qu’elle s’attend à ce que le marché du travail et d’autres réformes structurelles subissent les conséquences de cette situation, tout en espérant que la croissance des salaires soutiendra la demande future – une contradiction flagrante car les réformes ont pour but de maintenir les salaires à un faible niveau.