Suivant l’arrêt rendu par un tribunal d’appel suisse, Uber est un employeur et ses chauffeurs sont des employés. Les syndicats ont salué ce jugement le qualifiant de précédent qui fera date.
L’affaire a démarré en avril 2019 après que le tribunal du travail de Lausanne ait eu à connaître le cas d’un ancien chauffeur Uber licencié abusivement alors qu’il était un employé de la firme et non un travailleur indépendant. La décision a été confirmée par la cour d’appel du canton de Vaud qui a conclu que son licenciement était « injustifié » et qu’il devait bénéficier des mêmes droits qu’un chauffeur sous contrat avec une compagnie de taxis.
Il semble que ce soit la première fois qu’un tribunal suisse ait statué que le groupe Uber doit se comporter comme un employeur. L’entreprise a, à maintes reprises et dans différents pays, rejeté les demandes des syndicats de prendre ses responsabilités à l’égard de ses travailleurs. Uber a fait appel de la décision mais sa position s’est vue affaiblie par un cas récent à Genève où le service de livraison de repas Uber Eats a également été reconnu comme étant un employeur.