La fédération des syndicats de l'industrie lituanienne (LPPSF) se réjouit de l’arrêt d’un tribunal confirmant le droit de se syndiquer.
L’affaire concerne l’entreprise Transachema où 80% des salariés sont devenus membres du syndicat après que celui-ci ait commencé à organiser les travailleurs en 2018. Toutefois, les tentatives syndicales visant à entamer des procédures de négociation collective ont été contrées pendant près d’un an par des manœuvres dilatoires de la direction.
Après que l’entreprise ait menacé de licenciement des membres du syndicat s’ils ne renonçaient pas à leur affiliation, le syndicat a pu présenter un enregistrement crucial d’un travailleur ayant accepté de témoigner. C’est la première fois en Lituanie qu’un syndicat remporte une victoire judiciaire portant sur des actes d’intimidation à l’encontre de travailleurs. De nombreuses tentatives antérieures de poursuivre des employeurs en justice ont échoué par manque de preuves.
« Les travailleurs syndiqués peuvent témoigner de pressions et de menaces quasi quotidiennes », explique Inga Ruginienė, Présidente de la Confédération des syndicats de Lituanie (LPSK). « Bien qu’un article du code pénal lituanien prévoie une amende ou une condamnation pour toute interférence dans les activités syndicales ou toute atteinte au bien-être de leurs membres, cette affaire est la toute première à parvenir devant les tribunaux. »