Adoptée lors de la réunion du Comité exécutif de la CES le 12 juin 2014
Les résultats des élections illustrent la distance croissante qui sépare travailleurs et citoyens des institutions de l’Union européenne et de ses dirigeants. Ils montrent clairement que les politiques d'austérité imposées par les gouvernements nationaux au cours des cinq dernières années ont échoué.
Le message des électeurs est clair. Le chômage, le travail précaire et les bas salaires sont les principaux problèmes de l'UE. Il faut mettre en place des politiques qui soient favorables à l’emploi et qui protègent les travailleurs, les droits des peuples et le modèle social européen.
La CES a des exigences et des propositions claires. Celles-ci sont exposées dans notre "contrat social pour l'Europe"[1] et dans le vaste plan d'investissement que nous soutenons[2]. Ce plan permettrait à l'UE de créer 11 millions d'emplois et de déclencher une réindustrialisation durable de l'Europe.
Ce plan ne peut être mis en place que si les dirigeants politiques sont prêts à prendre en compte le message des électeurs.
Les partis anti-européens, d'extrême droite, xénophobes et autoritaires n’offrent aucune solution. Ils sont dangereux. Nous les rejetons totalement: ils s’opposent à nos valeurs d'égalité et de solidarité. Leurs politiques économiques pourraient avoir des conséquences désastreuses sur l'emploi, les salaires et la protection sociale. Dans un monde globalisé, les états d’Europe doivent s’unir. Se réfugier derrière ses frontières nationales n’est pas tenable.
Les institutions européennes doivent être plus transparentes, plus démocratiques et doivent respecter le vote des citoyens. Le Conseil européen se doit dès lors de proposer un candidat qui reflète le choix du Parlement européen, démocratiquement élu.
La nouvelle Commission européenne, à commencer par son Président, doit répondre aux revendications formulées par la CES en faveur d'une nouvelle voie pour l'Europe.
Au cours du prochain mandat, la CES se battra pour faire entendre la voix des travailleurs et exiger des résultats en termes d’emplois de qualité et d’Europe sociale.
[1] /documents/social-compact-europe
[2] /documents/new-path-europe-etuc-plan-investment-sustainable-growth-and-quality-jobs
Anti-European, extreme right, xenophobic and authoritarian parties offer no solution. They are dangerous. We reject them totally: they are in contradiction with our values of equality and solidarity. Their economic policies would have disastrous consequences on employment, wages and social protection. In a globalised world European states need to join forces; hiding behind national borders is not tenable.
EU institutions must be more transparent, more democratic and respect the vote expressed by citizens. Therefore the European Council must propose a candidate reflecting the choice of the democratically elected European Parliament.
The new European Commission, starting with its President must address the demands made by the ETUC for a new path for Europe.
During the next mandate the ETUC will strive to represent workers’ views and to act for quality employment and a social Europe.
[2] /documents/new-path-europe-etuc-plan-investment-sustainable-growth-and-quality-jobs