Cette semaine, les syndicats ont réussi à faire accepter la transition juste comme une partie intégrante du cadre des Nations unies pour l’action climatique.
Lors de l’ouverture de la COP24 à Katowice, la Présidence polonaise a présenté sa « Déclaration de Silésie pour la solidarité et la transition juste » pleinement soutenue par l’Union européenne.
Cette déclaration :
- insiste sur le fait qu’« une transition juste de la main-d’œuvre et la création d’emplois décents et de qualité sont essentiels pour garantir une transition effective et inclusive visant à fortement réduire les émissions de gaz à effet de serre et à assurer un développement résilient face aux changements climatiques » ;
- note « l’importance d’un processus participatif et représentatif de dialogue social impliquant tous les partenaires sociaux pour promouvoir un taux d’emploi élevé, une protection sociale adéquate, des normes de travail ainsi que le bien-être des travailleurs et de leurs communautés lors de l’élaboration des contributions déterminées au niveau national, des stratégies de développement à long terme pour la diminution des émissions de gaz à effet de serre et des processus de planification des adaptations » et
- souligne « la nécessité de poursuivre le travail en faveur d’une juste transition pour les travailleurs et la création d’emplois décents et de qualité ».
La déclaration confirme et amplifie l’engagement politique que les États ont pris à Paris de baser leur action nationale pour le climat sur des principes de travail décent et de transition juste.
« La transition juste est de plus en plus reconnue comme étant un élément essentiel de l’action pour le climat » a déclaré Montserrat Mir, la Secrétaire confédérale de la Confédération européenne des syndicats (CES) présente à la COP24.
« Un nombre croissant de ministres et d’activistes du climat réalisent que l’action pour le climat doit se mener avec les gens et non aux dépens de leurs droits ou de leur emploi. »
« Les gouvernements, avec l’aide des partenaires sociaux, doivent maintenant présenter des plans concrets pour une transition juste afin de parvenir à une économie neutre en carbone d’une manière qui soit juste et équitable. »
« Pour les syndicats, il s’agit d’un autre pas en avant important qui devrait renforcer et accélérer l’action pour le climat. »
A l’heure où ce communiqué a été rédigé, la déclaration avait déjà été signée par quelque 45 nations y compris la plupart des pays de l’UE et d’autres tels que le Canada, le Japon, la Corée, l’Indonésie et le Nigéria.
La déclaration peut servir d’inspiration aux syndicalistes pour qu’ils collaborent davantage aux plans nationaux pour le climat comme suggéré dans le guide « Impliquer les syndicats dans la lutte contre le changement climatique pour construire une transition juste » et la vidéo récemment publiés par la CES
(voir https://www.etuc.org/sites/default/files/publication/file/2018-09/Final%20FUPA%20Guide_FR.pdf).