Motion d’urgence sur les droits fondamentaux en Espagne
Il y a cinq ans tout juste, le 29 septembre 2010, les deux principaux syndicats espagnols, CC.OO et UGT, ont organisé une grève générale contre les réformes néolibérales que le gouvernement lançait alors en Espagne. Ce mardi, alors que s’ouvrait le Congrès de la CES, les travailleurs espagnols continuent à souffrir des conséquences de la crise économique, des réformes du marché du travail et d’une chasse aux sorcières visant les syndicats dont 300 membres sont inculpés pour avoir exercé leur droit de grève.
De plus, ce même mardi, les tribunaux espagnols ont confirmé le démarrage du procès de huit délégués d’Airbus ainsi que la condamnation de cinq délégués d’ArcelorMittal suite à leur participation à des piquets au cours des deux dernières grèves générales qui ont eu lieu en Espagne (2010 et 2012).
Le droit de grève et les libertés syndicales sont menacés en Espagne.
En conséquence, IndustriAll Europe, avec les fédérations sectorielles de l’UGT et de la CC.OO, ainsi que les confédérations CC.OO et UGT, demandent le soutien du Congrès de la CES afin de condamner avec force ces attaques contre les droits fondamentaux des travailleurs.
Les fédérations et confédérations espagnoles appellent le mouvement syndical européen à se joindre à la campagne en cours, Faire la grève n’est pas un crime, en publiant des résolutions et en envoyant lettres et courriels exigeant le retrait des charges portées contre les travailleurs.
Défendre les droits des travailleurs n’est pas un crime. C’est notre droit.