En Espagne, le Conseil des ministres a, en octobre dernier, approuvé une réglementation garantissant l’égalité salariale entre les femmes et les hommes et imposant aux entreprises d’élaborer et d’enregistrer des plans d’action pour l’égalité. Ces mesures ont été négociées et approuvées par les syndicats CCOO et UGT.
Les représentants des syndicats ont souligné l’importance de l’accord pour mettre fin aux écarts existants entre les femmes et les hommes au travail et créer une société égalitaire libérée des stéréotypes sexistes. « Cette réglementation est un bon instrument pour négocier des plans d’égalité et mettre en place le registre des salaires », a déclaré la Secrétaire de la CCOO pour l’action syndicale, Mari Cruz Vicente.
Les syndicats se sont pourtant dits déçus parce que les représentants patronaux ont quitté la table des négociations avant la signature de l’accord. « Leur présence aurait témoigné d’un changement dans la culture d’entreprise, d’une avancée dans la démocratisation des entreprises et d’un engagement en faveur de l’égalité ». Les syndicats appellent les organisations patronales CEOE et CEPYME à se rasseoir à la table pour négocier la mise en œuvre de la réglementation au sein des entreprises.
« Nous devons redoubler d’efforts pour continuer à développer les politiques en faveur de l’égalité, consolider les avancées obtenues et bloquer toute tentative visant à éroder les droits et les libertés des femmes », insiste Elena Blasco Martín, la Secrétaire de la CCOO pour les femmes et l'égalité.