Bruxelles, 22/11/2007
Une fois de plus, une grande société active dans vingt-deux Etats membres de l'UE ainsi qu’en Norvège et en Suisse, avec plus de 60.000 employés, adopte explicitement une gestion à l’échelle européenne, doublée d’une participation égalitaire des travailleurs dans les organes de direction de l’entreprise.
La société BASF SE s’est engagée à informer et consulter trois fois par an la représentation européenne de tous les travailleurs au sujet des évolutions et intentions de l’entreprise. Les rencontres organisées dans les pays respectifs offrent au BASF Europa Betriebsrat (conseil d'entreprise européen) la possibilité d’informer aussi ses collaborateurs au niveau national.
Désormais, la direction de l’entreprise sera obligée de chercher le consensus avec la représentation européenne des intérêts des travailleurs avant toute application effective d’une décision. L’accord prévoit que le dialogue au sujet d’une décision de l’entreprise qui aurait des conséquences sur l’emploi sera maintenu jusqu’à ce que cette décision ait fait l’objet de consultations approfondies et concluantes avec la représentation des travailleurs. Une telle protection égalitaire et négociée de tous les membres du BASF Europa Betriebsrat (conseil d'entreprise européen) contre les licenciements témoigne d’une grande reconnaissance de la part de l’employeur.
« Avec cet accord au sein de l’entreprise européenne, les travailleuses et travailleurs ont prouvé qu’ils souhaitent une participation responsable au développement durable d’une entreprise clé pour l’industrie européenne », a déclaré Reinhard Reibsch, secrétaire général de l’EMCEF.
« A une époque marquée par des investisseurs agressifs, la codécision obligatoire et substantielle des travailleurs devient un élément important de toute bonne gestion d’entreprise en Europe. D’autres entreprises européennes devraient emboîter le pas et réfléchir, dans leur propre intérêt, à ce soutien apporté par leurs travailleurs et syndicats. Dans ce contexte, la résistance rampante des employeurs européens à une amélioration de la directive relative aux comités d’entreprise européens (CEE) apparaît de plus en plus incompréhensible », a rajouté Reiner Hoffmann, Secrétaire général adjoint de la Confédération européenne des syndicats (CES), en commentant le résultat obtenu chez BASF SE.
Pour plus d'informations:
Patricia Grillo, Responsable de la presse et de la Communication de la CES : [email protected]
Reinhard Reibsch, Secrétaire général de l'EMCEF : [email protected]
Robert Oswald (BASF) : [email protected]