Birmanie: les sanctions de l'UE sont trop faibles

Bruxelles, 16/10/2007

L’exclusion du pétrole et du gaz du champ d’application des nouvelles sanctions signifie que la principale source de revenus étrangers pour la junte militaire demeure pratiquement intacte. Les sanctions antérieures adoptées par l’UE ont été élargies et incluent désormais une interdiction sur l’exportation à la Birmanie d’équipements destinés aux secteurs de la métallurgie, du bois, de l’extraction minière et des pierres précieuses, de même que des interdictions relatives à l’importation et à l’investissement dans ces secteurs.

La CSI et la CES ont décrit la nouvelle politique de sanctions de l’UE contre la Birmanie, annoncée aujourd’hui, comme un pas dans la bonne direction. Elles ont toutefois signalé que ces mesures demeuraient nettement en-deçà de ce qui est requis pour que les pressions à l’encontre de la Junte militaire birmane soient efficaces. L’exclusion du pétrole et du gaz du champ d’application des nouvelles sanctions signifie que la principale source de revenus étrangers pour la junte militaire demeure pratiquement intacte. Les sanctions antérieures adoptées par l’UE ont été élargies et incluent désormais une interdiction sur l’exportation à la Birmanie d’équipements destinés aux secteurs de la métallurgie, du bois, de l’extraction minière et des pierres précieuses, de même que des interdictions relatives à l’importation et à l’investissement dans ces secteurs.

« Bien qu’elles soient appréciables, ces nouvelles restrictions ne vont pas suffisamment loin. Le pétrole et le gaz constituent les principaux générateurs de devises étrangères pour le régime militaire birman, et nous sommes extrêmement déçus du fait que l’UE ait laissé intacte cette source de revenus formidable », a déclaré Guy Ryder, secrétaire général de la CSI.

A l’heure où l’on estime qu’environ 400 entreprises étrangères entretiennent des relations commerciales avec la Birmanie, les sociétés européennes du secteur du pétrole et du gaz sont plus que jamais incitées à cesser toutes relations avec le régime birman, dans le cadre de la campagne mondiale pour le désinvestissement de toutes les entreprises. Alors que les entreprises des nouveaux secteurs couverts par les sanctions revues de l’UE seront tenues de cesser toutes relations avec la junte, le mouvement syndical international continuera à faire pression en faveur de sanctions mondiales exhaustives couvrant tous les secteurs.

« Les citoyens de l’UE sont tout à fait en droit de se demander pourquoi l’Union européenne, qui a, à juste titre, étendu ses sanctions à certains produits, a manqué de le faire pour d’autres, surtout vu l’importance des revenus du pétrole et du gaz pour la junte », a signalé John Monks, secrétaire général de la CES.

16.10.2007
Communiqué de presse