Bruxelles, 28/10/2011
S’il n’était pas modifié, ce texte constituerait un renoncement majeur par rapport aux engagements pris par l’UE au plan international, remettant en question sa crédibilité auprès des partenaires aux négociations.
Dans l’accord de Cancún résultant des négociations de la CdP16, les parties aux négociations (y compris l’UE) de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) ont explicitement fait référence aux conséquences sociales du passage à une économie à faible teneur en carbone: “10. Réalise(nt) que la lutte contre le changement climatique nécessite un changement de paradigme pour l’établissement d’une société à faible émission de carbone, qui offre d’importantes possibilités et assure une croissance élevée et le développement durable, basée sur des technologies innovantes et une production, une consommation et des modes de vie plus durables, tout en assurant une juste transition de la main-d’œuvre, qui crée du travail décent et des emplois de qualité;” (Accord de Cancun, I. Vision commune pour une coopération à long terme, décembre 2010).
En outre, les scénarii ignorent totalement l’engagement 20-20-20 de l’UE sur -20% d’efficacité énergétique – un objectif perçu comme essentiel pour le mouvement syndical dans la création d’emplois et la réalisation des objectifs globaux de l’UE en matière de climat et d’énergie. Dans son état actuel, le texte minerait le soutien de la Commission en faveur d’un objectif d’économie d’énergie de 20%, car aucun des scénarii , n’inclut la réalisation de l’objectif – ni le scénario incluant les mesures DEE, seulement 14% d’économies d’ici 2020, ni le scénario sur l’efficacité accrue, seulement 17% d’économies.