Bruxelles, 15/12/2009
Les négociations de Copenhague s'inscrivent dans un contexte très particulier. En effet, la crise économique et financière entraîne un chômage sans précédent en Europe, et démontre la prédominance du système financier sur l'économie réelle.
Lors de la conférence organisée aujourd’hui par les syndicats européens sur les politiques industrielles bas carbone, John Monks, Secrétaire général de la CES, a déclaré « Les décisions qui seront prises lors du Sommet de Copenhague seront essentielles pour juger si l’Europe et le monde ont la volonté d’entreprendre les changements nécessaires pour, à la fois, protéger le climat et renforcer la cohésion sociale. »
Dans le contexte actuel, le mouvement syndical a tout intérêt à lier les enjeux du changement climatique à ceux de l'emploi et des politiques industrielles et à inscrire la question des changements climatiques dans un débat plus large. Il est nécessaire de proposer une transformation économique et industrielle en profondeur impliquant une vision à moyen et long terme et prenant en compte le fait que le changement climatique aggrave les inégalités entre les différentes régions du monde et en leur sein. Il est plus qu’urgent de plaider pour une transition juste, défi colossal du développement durable pour toutes les régions du monde.
John Monks a ajouté: « Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire de favoriser des initiatives globales coordonnées en matière de recherche et développement, de partager les connaissances scientifiques, de développer et disséminer les technologies vertes à l'échelle mondiale en s’appuyant sur des politiques de transferts technologiques et de règles équilibrées régissant la propriété intellectuelle, prenant en compte à la fois, ces besoins et les objectifs sociaux et économiques de ceux qui les financent ».