Treize États membres de l’UE décideront aujourd’hui d’étendre ou non les restrictions imposées à la liberté de circulation des travailleurs croates au sein de l’UE.
L’adhésion de la Croatie à l’UE, en juillet 2013, a immédiatement engendré la libre circulation des biens, des services et des capitaux – mais pas celle des travailleurs !
Jusqu’au 30 juin 2015, les États membres de l’UE pouvaient ne pas respecter la liberté de circulation des travailleurs de Croatie. L’UE autorise des périodes additionnelles, allant jusqu’à cinq ans, au cours desquelles les États membres peuvent ignorer la liberté de circulation des Croates (jusqu’à fin juin 2020).
La Confédération européenne des syndicats (CES) incite vivement les États membres à ne pas renouveler les restrictions.
Luca Visentini, Secrétaire confédéral de la CES, a déclaré: « La liberté de circulation des travailleurs est censée être une liberté fondamentale. Malheureusement, dans l’UE actuelle, les droits des travailleurs semblent être considérés comme moins importants que les droits des entreprises. J’appelle les gouvernements de l’UE à réaffirmer que la liberté de circulation est un droit fondamental, et à lever les restrictions pesant sur les travailleurs croates. »
Et d’ajouter: « Compte tenu de la petite taille de la main-d’œuvre croate, je ne vois pas de raisons pour continuer à nier la liberté de circulation des citoyens de Croatie. »
Les pays imposant des restrictions aux travailleurs croates sont l’Autriche, la Belgique, Chypre, la France, l’Allemagne, la Grèce, l’Italie, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas, l’Espagne, la Slovénie et le Royaume-Uni. Il est malheureusement prévu qu’ils prolongent leurs restrictions jusqu’au moins 2018.
Pour une explication des restrictions pesant sur les travailleurs croates, voir http://ec.europa.eu/social/main.jsp?catId=1067&langId=fr.