Il faut de la clarté pour mettre fin au scandale des stages non rémunérés

Les jeunes travailleurs doivent avoir la certitude que la directive sur les stages, proposée aujourd'hui par la Commission européenne, interdira effectivement les stages non rémunérés.

Le Parlement européen a voté à plusieurs reprises en faveur de l'interdiction des stages non rémunérés - les syndicats appellent maintenant les membres du Parlement européen à veiller à ce que cette mesure soit incluse dans la directive finale.

La proposition de directive fait partie du paquet visant à renforcer un cadre de qualité pour les stages. Alors que la CES se félicite de l'intention déclarée d'interdire les stages non rémunérés dans les recommandations du Conseil sur le paquet, la formulation spécifique de la directive doit être rendue étanche.

Affiner le langage

- Champ d'application : des améliorations sont nécessaires pour garantir qu'aucun espace n'est laissé à des interprétations erronées qui laisseraient les plus vulnérables face au risque d'exploitation.

- Responsabilité : l'obligation de garantir des stages de qualité doit être clairement imposée aux États membres et aux employeurs. Il faut exclure toute possibilité de laisser aux victimes ou aux autorités du travail, déjà surchargées, le soin de prendre des mesures.


Tea Jarc, secrétaire confédérale de la CES, a déclaré : 

"Les stages non rémunérés signifient que des jeunes gens brillants issus de la classe ouvrière sont exclus de nombreuses carrières parce qu'ils ne peuvent pas se permettre de travailler gratuitement. Il s'agit d'une pratique d'exploitation profonde qui englobe l'inégalité sociale. 

"La directive proposée aujourd'hui ne fait pas grand-chose pour remédier à ce scandale, en confiant une nouvelle tâche aux autorités du travail, qui manquent de ressources, alors que c'est aux employeurs qu'il devrait incomber d'offrir des stages de qualité. 

"Le Parlement européen, les syndicats et les citoyens ont toujours soutenu l'interdiction des stages non rémunérés et il est maintenant crucial que cette demande soit prise en compte dans la directive finale.

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20.03.2024
Communiqué de presse