Bruxelles, 16/04/2013
« Le marché européen du carbone restera cliniquement mort jusqu’à ce que des décisions structurelles soient prises pour le réformer. Cela veut dire qu’aucun signal de prix effectif ne sera envoyé aux investisseurs pendant des années », a déclaré Bernadette Ségol, Secrétaire générale de la CES, en apprenant les résultats du vote. « Cela aura également un impact négatif sur la position de l’UE dans les discussions internationales car celle-ci sera incapable de faire état de réels progrès et d’ambition face à ses partenaires avant 2015 lorsqu’un nouvel accord devra être adopté. De plus, si les politiciens se sont montrés incapables de s’entendre sur une mesure modérée et temporaire telle que la proposition de gel des quotas, quelle sera leur attitude dans le débat sur la réforme structurelle de l’ETS et sur les décisions pour les échéances 2030 qui sont d’une importance cruciale pour une transition juste vers une économie bas carbone ? ».
Le principal souci de la CES porte sur le message politique général envoyé par le Parlement européen. Il montre qu’il y a une majorité prête à profiter de la crise actuelle pour imposer une vision à court terme de la compétitivité et, à ce titre, s’opposer aux propositions dans les domaines de l’environnement et de la protection sociale. La CES considère cette position conservatrice extrêmement inquiétante au moment où de l’ambition et une vision à long terme sont nécessaires pour protéger notre climat ainsi que pour sortir de la crise par l’investissement, une croissance durable et la création d’emplois.