Les syndicats demandent aux gouvernements européens de commencer à joindre le geste à la parole à l'occasion de la Journée internationale de la femme.
Les hommes politiques de toute l'Europe publieront aujourd'hui des messages célébrant la Journée internationale de la femme, bien que nombre d'entre eux aient récemment édulcoré la directive européenne sur la lutte contre la violence à l'égard des femmes.
Dans une lettre adressée aux ambassadeurs de tous les États membres, la Confédération européenne des syndicats (CES) leur rappelle que "l'égalité entre les femmes et les hommes doit être combattue chaque jour de l'année".
Isabelle Schömann, secrétaire générale adjointe de la CES, a transmis le message aux représentations permanentes à Bruxelles en début de semaine.
La lettre tire la sonnette d'alarme sur le recul de l'égalité entre les femmes et les hommes mené par l'extrême droite et rappelle que les droits des femmes figurent sur le bulletin de vote des élections européennes de juin.
C'est pourquoi la CES lancera aujourd'hui sa campagne en faveur d'un "vote pour le progrès, pas pour le retour en arrière".
Des actions en faveur de l'égalité salariale, de lieux de travail plus sûrs, des droits des femmes et de l'investissement dans les services publics sont toutes nécessaires au cours de la prochaine législature pour créer une Europe plus égalitaire.
La secrétaire générale adjointe de la CES, Isabelle Schömann, a déclaré :
"En cette journée internationale de la femme, le message de la CES à tous les gouvernements est clair : quels que soient les mots que vous choisirez pour célébrer le 8 mars, les travailleuses de toute l'Europe ont besoin que vous les mettiez en pratique.
"Trop d'Etats membres, dont l'Allemagne et la France, se sont efforcés d'édulcorer la directive sur la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique, qui aurait pu apporter des changements réels en faveur de lieux de travail sûrs pour les travailleuses.
"Les paroles chaleureuses du 8 mars n'apporteront pas de changement transformateur et ne suffiront pas non plus à lutter contre le démantèlement des droits des femmes qui est déjà en cours.
"Il est clair que les droits des femmes sont sur le bulletin de vote des élections européennes de juin et j'exhorte les travailleurs européens à voter pour le progrès et non pour le retour en arrière.