Depuis longtemps, la CES demande des accords de commerce qui soient dans l’intérêt de tous et elle se réjouit donc que la Commission européenne ait adopté la même approche dans sa nouvelle stratégie « Le commerce pour tous : vers une politique de commerce et d'investissement plus responsable ».
« La Commission promet de promouvoir le développement durable, les droits de l’homme et la bonne gouvernance dans les futurs accords de commerce », explique Liina Carr, Secrétaire confédérale de la Confédération européenne des syndicats, ajoutant « et nous attendons donc avec impatience que l’UE traduise ces promesses dans la réalité. »
Dans son Manifeste adopté le 2 octobre lors de son Congrès à Paris, la CES demande que les accords internationaux de commerce et d’investissement de l’UE aient pour objectif une prospérité partagée et un développement économique et social durable.
Cela fait d’ailleurs des années que la CES plaide pour que les accords commerciaux, y compris le controversé TTIP :
- favorisent l’emploi ;
- protègent les services publics et l’environnement ;
- incluent des droits du travail exécutoires basés sur les conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT) ;
- contiennent des dispositions ambitieuses visant à promouvoir des normes de travail, environnementales et techniques plus exigeantes établies par des représentants démocratiquement responsables, notamment concernant toute forme de coopération réglementaire ;
- n’accordent pas de privilèges juridiques particuliers aux investisseurs étrangers tels que le très impopulaire mécanisme de règlement des différends entre investisseurs et États ;
- soient négociés de façon transparente et démocratique ;
- respectent la prise de décision démocratique, l’intérêt général et l’identité culturelle.
Et Liina Carr de conclure : « Le mouvement syndical européen a défini des critères précis qui nous permettront de contrôler la mise en œuvre de la nouvelle politique commerciale. »