Bruxelles, 22/09/2006
Le 13 septembre, la police du Zimbabwe a arrêté et molesté des centaines de syndicalistes qui participaient à des manifestations pacifiques organisées par le Zimbabwe Congress of Trades Unions (ZCTU) au sujet de l'état de l'économie et de la pénurie de nourriture.
À l'occasion d'une réunion au sommet avec la Commission européenne, des représentants de la CES ont condamné cette situation consternante et en ont appelé l'Union européenne à faire tout son possible pour convaincre les autorités du Zimbabwe de respecter les conventions internationales sur les droits de l'homme et les syndicats, d'arrêter de battre les personnes arrêtées et de mettre un terme aux simulacres de procédures légales intentées contre les syndicalistes.
La CES se félicite vivement de la déclaration sur les syndicats au Zimbabwe delivrée aujourd'hui par la Préidnce finlandaise de l'UE.« L'UE a convenu que la situation au Zimbabwe est extrêmement préoccupante », a indiqué John Monks, secrétaire général de la CES . Les leaders européens ont à plusieurs reprises insisté auprès du gouvernement du Zimbabwe pour qu'il prenne les mesures nécessaires afin d'améliorer la situation dans le pays, mais jusqu'à présent, il n'y a pas eu d'évolution marquante. La CES a reçu des assurances que tant que le gouvernement continuerait de violer gravement les droits de l'homme, la liberté d'opinion, d'association et de manifestation pacifique, l'UE appliquera des mesures restrictives à l'encontre de ses responsables.
La CES, ainsi que des représentants des syndicats internationaux et ses affiliés belges tentent d'obtenir un rendez-vous avec M. Gift Punungwe, Ambassadeur du Zimbabwe à Bruxelles, afin d'attirer l'attention sur les graves inquiétudes du mouvement syndicaliste international. Cette demande n' a pas obtenu de réponse à ce jour.
{Note à l'intention des éditeurs:
Les syndicalistes et les représentants syndicaux arrêtés ont été maintenus en détention plusieurs jours sans soins médicaux ni représentants légaux. Wellington Chibebe (Secrétaire général du ZCTU) et plusieurs autres leaders syndicaux ont été gravement blessés, suite aux passages à tabac. Ils ont dû être hospitalisés. Les événements brutaux de la semaine dernière sont les derniers d'une série d'attaques menées par la police contre les syndicalistes et les militants des droits de l'homme. La ZCTU, qui joue un rôle clé dans l'organisation de l'opposition civique, est devenue la première cible des attaques du gouvernement. Les syndicalistes arrêtés ont été libérés sous caution et doivent comparaître en justice le 3 octobre 2006; ils sont passibles de peines criminelles.}