Les électeurs suisses ont, à une très courte majorité, décidé de mettre fin à la libre circulation des travailleurs entre la Suisse et l’Union européenne (UE). La Confédération européenne des syndicats (CES) respecte la décision démocratique des citoyens suisses. Elle souligne toutefois que cette décision aura d’importantes conséquences et remet en question l’ensemble des relations entre l’UE et la Suisse.
Le droit à la libre circulation des personnes fait partie intégrante d’autres droits comme la libre circulation des capitaux, des biens et des services. Il n’est pas possible de changer les règles relatives à la liberté de circulation des personnes tout en laissant intacts les autres droits qui font partie de l’accord avec la Suisse.
La CES en appelle aux institutions européennes pour qu’elles répondent de manière ferme et proportionnée aux mesures, quelles qu’elles soient, que les autorités suisses pourraient prendre en application de cette décision.
Bernadette Ségol, Secrétaire générale de la CES, a déclaré : « Malheureusement, il existe au sein de l’UE des politiciens de droite qui essaient de prendre prétexte du référendum suisse pour priver les citoyens de leurs droits et limiter l’UE à une zone de libre-échange. »