Commentant les propositions destinées à lutter contre le chômage des jeunes présentées aujourd’hui par la Commissaire européenne Marianne Thyssen, la Confédération européenne des syndicats (CES) prévient que les fonds prévus ne sont pas à la hauteur des bonnes intentions.
« La Commissaire Thyssen a raison de s’engager à prolonger la garantie pour la jeunesse et à y consacrer quelques moyens supplémentaires » a déclaré Thiébaut Weber, Secrétaire confédéral de la CES, « mais les fonds alloués sont loin d’être adéquats pour résoudre le problème. La garantie pour la jeunesse n’a jusqu’à présent pas suffisamment aidé les jeunes ne travaillant pas, ne suivant pas d’études ou de formation et en particulier ceux qui ne sont même pas enregistrés auprès des services publics nationaux de l’emploi. Il faut que cette garantie soit permanente et non une opération ponctuelle. »
« La Commissaire se félicite de la légère diminution du chômage des jeunes mais la dure réalité est que le chômage de longue durée est en augmentation chez les jeunes. Emigration, stages qui ne mènent à rien et contrats temporaires génèrent des chiffres de chômage des jeunes qui masquent la véritable ampleur du problème. Trop peu de jeunes sont associés à la lente et laborieuse relance européenne. »
« L’Europe a besoin de bien plus d’investissements, y compris plus d’investissements publics, pour stimuler la croissance, créer de l’emploi et lutter contre le chômage, y compris le chômage des jeunes. La garantie pour la jeunesse est un investissement social qui réclame davantage de fonds et d’offres de qualité pour les jeunes. Les bonnes intentions doivent aller de pair avec un effort financier plus important ! »
La semaine prochaine, la CES publiera sa propre évaluation de l’initiative pour l’emploi des jeunes et une analyse plus détaillée des propositions de la Commission.