La stratégie UE 2020 incluait une initiative « Jeunesse en mouvement » qui s’est depuis traduite en une série d’actions politiques concrètes, telles que l’initiative sur les perspectives d’emploi des jeunes, le paquet emploi jeunes et l’initiative pour l’emploi des jeunes, se terminant par la Garantie pour la jeunesse.
La CES a œuvré auprès des institutions de l’UE pour qu’elles lancent la garantie pour la jeunesse et elle s’est donc réjouie de sa mise en œuvre. En 2009, la CES et son Comité jeunes plaidaient déjà pour la constitution d’une telle garantie en Europe.
Cependant, la CES reste critique vis-à-vis de l’approche adoptée par les autorités européennes et nationales qui, jusqu’à présent, ne se concentrent que sur la gestion de la demande dans un cadre économique et social dominé par les mesures d’austérité et les réformes du travail. De plus, comme le Conseil européen l’a déclaré, le mouvement syndical devrait être impliqué dans l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation de telles initiatives afin d’en garantir l’efficacité. La CES appelle les institutions européennes à appliquer pleinement les principes fondamentaux de la garantie pour la jeunesse : une offre ou une intervention assurée dans un délai de quatre mois après avoir quitté les études ou après une période de chômage de même durée, mise en œuvre, à long terme, en tant que garantie universelle.
Un financement plus ambitieux et à plus long terme est également nécessaire pour obtenir des résultats effectifs. La CES réclame le prolongement des lignes budgétaires au-delà de 2016. Notre critère de référence en termes de financement adéquat est l’estimation de l’OIT de 21 milliards d’euros par an.