Bruxelles, 09/01/2014
Les nouveaux chiffres montrent que l’Europe fait toujours face à une crise de l’emploi majeure avec un nombre estimé de citoyens sans travail s’élevant à 26,533 millions ; ce qui représente une augmentation par rapport à l’année précédente. Le chômage atteint à présent 12,1% dans la zone euro.
Malgré ces statistiques, certains dirigeants européens continuent à plaider pour des politiques de maintien du statu quo.
Lors de la séance officielle d’ouverture de la Présidence grecque de l’Union européenne à Athènes, le Président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a soutenu que le pire était passé pour l’économie. L’Europe « émerge de la récession », a-t-il déclaré.
Ce n’est pourtant pas le moment de crier victoire. En effet, pour la CES, il est impératif de constater des signes de reprise significatifs : à savoir, la création d’emplois de qualité ainsi qu’un recul des inégalités et de la pauvreté.
Entre-temps, le peuple grec souffre toujours des ravages causés par les politiques d’austérité sévères imposées par la Troïka. La Grèce fait partie des 14 pays européens qui ont vu leur taux de chômage augmenter depuis 2012. En effet, environ 27% de la population est actuellement sans travail et le taux de chômage des jeunes s’élève, de façon alarmante, à 54,8%.
« Les derniers chiffres en matière de chômage montrent que l’Europe a besoin d’une nouvelle voie pour sortir de la crise », a déclaré la Secrétaire générale de la CES, Bernadette Ségol. {« Malgré l’optimisme de la Commission, des pays comme la Grèce restent anéantis par des politiques d’austérité sévères qui mènent à un chômage de masse et à une corrosion sociale. »
« Au lieu de se cramponner à des politiques qui ont échoué, les responsables européens devraient se battre pour changer de cap, afin de proposer un plan basé sur des investissements en faveur d’une croissance durable et d’emplois de qualité. Sinon, le chômage continuera à grimper. La destruction de l’Europe sociale est inacceptable. »}