Bruxelles, 27/09/2007
“A l'heure actuelle, de nombreux pays ACP doivent négocier simultanément une union douanière régionale, un accord bilatéral avec l'UE et un processus de négociations multilatérales par le biais de l'Organisation mondiale du commerce (OMC),” affirme John Monks, le Secrétaire général de la CES. “Très peu de pays dans le monde seraient capables de relever un tel défi avec succès en cinq ans, et les pays les plus pauvres sont certainement incapables de le faire”.
Le rythme des négociations entre l'UE et les six régions ACP (Caraïbes, Pacifique, Afrique orientale, Afrique du Sud, Afrique centrale, et Afrique occidentale) accuse un retard important en termes de calendrier et, dans la plupart des régions, aucun consensus n'a été obtenu sur des aspects essentiels de la libéralisation commerciale.
“Ces questions sont beaucoup trop importantes pour être traitées avec précipitation” déclare Guy Ryder, le Secrétaire général de la CSI. “Pour avoir l'assurance que les APE ne mineront pas le développement économique et social des ACP, les décisions requièrent un consensus et une parfaite compréhension de leurs implications.”
Les négociations sur les APE ont officiellement débuté en septembre 2002 et devraient être finalisées le 31 décembre. Bien que cinq années puissent paraître une durée assez longue pour une négociation commerciale, elle est en réalité très courte, compte tenu du changement radical que l'APE introduit dans les relations commerciales UE-ACP.
La CES et la CSI sont pleinement conscientes des contraintes imposées par la dérogation temporelle de l'OMC, dont l'expiration est prévue pour la fin de cette année. Néanmoins, les deux organisations syndicales estiment que la Commission européenne pourrait obtenir un accord commun des membres de l'OMC en vue d'une extension de la période de négociation.