Bruxelles, 29/06/2007
Le changement climatique risque d'accentuer les inégalités sociales, car il touchera davantage les pays les plus pauvres et, au sein des pays, les populations les plus démunies. En Europe aussi, des emplois pourraient être menacés dans de nombreux secteurs économiques tributaires du climat, comme l'agriculture, le tourisme, la pêche ou l'eau, et dans les zones exposées aux inondations.
S'appuyant sur une étude récemment coordonnée par la CES, Joël Decaillon, secrétaire confédéral de la CES, tire la sonnette d'alarme : « Même dans l'hypothèse optimiste où le réchauffement climatique serait limité à 2°C, un nombre important d'emplois sera menacé en Europe, notamment dans les zones rurales du Sud ou dans les régions de montagne. L'impact sera d'autant plus fort que ces régions offrent peu de sources d'emplois alternatives. De plus, les vagues de chaleur plus fréquentes pourraient accroître les risques pour la santé des travailleurs opérant à l'extérieur ».
Il est certes possible de voir des aspects positifs du changement climatique, par exemple la disponibilité de nouvelles terres pour la production agricole situées aux latitudes plus hautes. Toutefois, il est important de garder à l'esprit que la capacité à tirer parti des opportunités positives dépend de nombreux facteurs, tels que la disponibilité des technologies et des qualifications nécessaires. Les coûts de transition pourraient ainsi être très élevés.
Les partenaires sociaux - employeurs et syndicats- doivent être étroitement associés à l'élaboration et à l'application des politiques d'adaptation aux plans européen et national, en vue de prévenir autant que possible les restructurations et accompagner les reconversions professionnelles nécessaires. La CES demande donc que les partenaires sociaux européens soient représentés dans le groupe consultatif européen sur l'adaptation au changement climatique que la Commission européenne entend mettre en place dans les mois qui viennent.