Bruxelles, 04/12/2006
La CES a été préoccupée par l'évolution, décrite dans la communication de la Commission européenne d'octobre 2006, vers les accords de libre-échange bilatéraux, qui semblent reléguer les objectifs sociaux et environnementaux au second plan. Les négociations commerciales sont, aux dires de la CES, le meilleur moyen d'user de son influence pour promouvoir des emplois de qualité, la protection sociale, les droits des travailleurs et la prévention des conflits à l'échelle mondiale. L'Union européenne doit adopter une stratégie cohérente qui respecte toutes ses politiques.
En outre, l'UE doit établir les normes les plus élevées possibles pour sa propre main-d'oeuvre. “L'Europe laisse échapper l'occasion qui lui est donnée d'apporter une réponse réelle et durable à la concurrence mondiale en collaborant et en investissant ensemble dans la recherche, l'innovation, la connaissance pour tous, les emplois décents assortis à des conditions de travail équitables, et une économie dynamique,” dira John Monks aux participants de la conférence, y compris les Commissaires européens au Commerce et aux Affaires sociales, Peter Mandelson et Vladimir Spidla. La situation actuelle de Volkswagen à Bruxelles révèle que les “belles déclarations” n'aident pas les travailleurs sur un plan pratique.
Le Secrétaire général de la CES notera avec satisfaction que, dans conclusions sur le travail décent (1er décembre 2006), le Conseil Emploi met l'accent sur la participation des partenaires sociaux, et il réclamera des normes d'emploi uniformes dans l'UE afin d'éviter que des travailleurs de pays différents ne soient mis en concurrence.
La note de l'intervention de John Monks (Uniquement en anglais)