Bruxelles, 08/12/2008
Cet accord doit mettre l’Union européenne (UE) sur la voie d’une économie économe en énergie, à faibles émissions de carbone et offrant des emplois de bonne qualité dans les industries et services respectueux de l’environnement.
Les crises financière et climatique montrent, s’il en est encore besoin, qu’il est urgent de mettre en place un autre modèle de développement tourné vers le développement durable, où l’industrie respectueuse de l’environnement doit avoir toute sa place.
Or, un retard dans l’introduction de normes strictes sur les émissions de CO2 des voitures ne résoudra pas la grave crise que traverse l'industrie automobile. Le CES estime qu'il est urgent d'engager un véritable plan européen pour l'industrie automobile permettant de répondre à long terme à l'avenir de ce secteur.
Joël Decaillon, Secrétaire confédéral de la CES déclare: « La transition vers une économie bas carbone ne se fera pas sans heurts ni sans difficulté, notamment pour les travailleurs des secteurs gros consommateurs d’énergie fossile. Les syndicats européens refusent que le coût de cette transition repose sur les salariés, et les plus vulnérables d’entre eux. C’est pourquoi la CES exige la création d’un fonds européen d’ajustement à une économie bas carbone afin d’accompagner les transitions subies par les travailleurs déplacés, du fait des mesures liées au changement climatique ».
La CES demande qu’une réponse soit apportée pour les secteurs exposés à des risques avérés de fuite de carbone, en précisant que la réponse apportée ne devra pas conduire à remettre en question l’objectif de réduction de 21% des émissions de ces secteurs d'ici à 2020. Le mouvement syndical européen est favorable à l’inclusion des importateurs dans le marché du carbone européen, et souligne que cela aurait pour avantage d’inciter les industries des autres pays industrialisés à rejoindre l’UE dans son effort.
D'autre part, la CES n'acceptera pas que certains employeurs et grandes entreprises justifient, du fait de la réduction des émissions de CO2, des restructurations, des licenciements, ou des délocalisations, alors que dans le même temps, ils continuent de verser des dividendes très importants à leurs actionnaires.