La Confédération européenne des syndicats (CES) note que la Commission européenne n’a rejeté aucun des plans budgétaires nationaux pour l’année prochaine et considère cela comme un signe bien nécessaire d’un assouplissement de l’austérité.
« Un regain d’austérité est la dernière chose dont l’Europe a besoin aujourd’hui », a déclaré Veronica Nilsson, Secrétaire générale adjointe de la CES. « La Commission européenne a tout à fait raison de ne pas s’engager dans cette voie. Face à une relance fragile, à un niveau élevé de chômage et à la crise des réfugiés, réduire les dépenses publiques entraînerait une autre crise. »
« La relance est soutenue par les exportations mais la demande en Europe même reste faible », prévient Nilsson. « Cela rend l’Europe vulnérable à tout nouveau ralentissement de l’économie mondiale. Celle-ci aurait d’ailleurs peut-être bien besoin d’une impulsion supplémentaire l’année prochaine. »
« Les pays riches, comme l’Allemagne, qui peuvent dépenser davantage et stimuler la demande et la croissance, doivent en faire beaucoup plus. Ne pas agir dans ce sens freine l’Europe. Il est regrettable que la Commission ne dise rien à ce propos. »