Bruxelles, 22/02/2013
La récession ne se termine que lorsque le chômage est en recul, pas quand les marchés se redressent. Pourtant, le chômage continue à grimper chaque jour et a déjà atteint un niveau insupportablement élevé dans nombre d’États membres. La Commission prend soin des marchés, quand prendra-t-elle soin des gens ?
Les indicateurs conjoncturels les plus récents n’indiquent pas que la fin de la récession est proche. Ce qu’ils nous disent est que, après un effondrement de l’activité au cours du dernier trimestre de l’année dernière, l’économie continue de se contracter.
De plus, si la Commission force les États membres à poursuivre sur la voie désastreuse de l’austérité et de la dévaluation des salaires, les mêmes politiques auront les mêmes conséquences et la récession s’intensifiera.
Comme l’a déclaré Bernadette Ségol, Secrétaire générale de la CES : « Le cas de l’Espagne est éclairant. Malgré les coupes budgétaires répétées, malgré une attaque frontale sur les salaires et les négociations collectives, le déficit a en réalité augmenté en 2012, passant de 9,4% à 10,2% du PIB ! Si les responsables politiques se cramponnent à leurs objectifs de déficit rigides et continuent à imposer l’austérité, la récession en Espagne sera même pire que prévu et le chômage s’envolera pour atteindre un tiers de la population active. »