Bruxelles, 27/02/2009
La CES soutient la libre circulation mais les règles doivent être claires.
Selon John Monks, Secrétaire général de la CES: {“Les dirigeants européens doivent examiner les droits fondamentaux des travailleurs dans le contexte global de la crise. Une action dans ce domaine aiderait le marché unique du travail qui est fortement menacé dans cette récession. Nous avons récemment été les témoins de litiges quant aux règles de circulation en matière de travail migrant ce qui, conjointement avec les récentes décisions de la Cour de Justice européenne (CJE), constitue une évolution instable et dangereuse. Les travailleurs pensent que les employeurs peuvent expédier les travailleurs dans de nombreux pays de l’UE à des tarifs inférieurs à ceux qui sont spécifiés dans les conventions collectives.
Bien que les décisions de la CJE soient destinées à encourager la libre circulation, elles constituent en fait une énorme menace pour celle-ci car rien ne met davantage en péril le marché unique du travail que des employeurs qui ont le droit d’utiliser ce type de travailleur migrant – le travailleur détaché – pour porter atteinte aux tarifs convenus et briser la règle de l’égalité entre travailleur du pays d’accueil et travailleur migrant.
Par conséquent, une offensive en faveur de la dimension sociale est nécessaire, dans l’intérêt des travailleurs et de la coopération européenne dans son ensemble. La CES réclame un protocole de progrès social dans les prochains traités européens afin d’équilibrer le marché unique et de respecter le droit fondamental aux négociations collectives. De plus, nous souhaitons que la directive sur les travailleurs détachés soit renforcée”.}