Bruxelles, 08/09/2006
John Monks, Secrétaire général de la Confédération européenne des syndicats (CES), a déclaré: « Le Dialogue Asie Europe fête aujourd'hui ses 10 ans. Le moment est venu d'établir un bilan et d'étudier les perspectives d'avenir. La CES a encouragé les syndicats à participer à ce processus de relations entre l'Asie et l'Europe. Elle souscrit aux aspirations de progrès de l'UE dans le cadre du développement économique et social durable de l'ASEM. »
Bien que ces dialogues aient couvert un large éventail de sujets, y compris les questions économiques, politiques et culturelles, les syndicats affirment que l'ASEM n'est pas parvenue à répondre aux principales préoccupations des peuples des deux régions. Cette lacune résulte essentiellement de l'attention excessive accordée aux questions d'investissement et d'échanges. L'ASEM n'a pas été en mesure de tenir ses promesses en matière de cohérence sociale, de travail décent, de bonne gouvernance ou de respect des droits de l'homme. Selon John Monks: “Nous devons aller de l'avant. Nous devons instaurer un dialogue permettant de faire face aux conséquences sociales de la mondialisation, qui intègre les syndicats dans le processus ASEM”.
Bien que les syndicats accueillent avec satisfaction cette récente initiative de l'ASEM, ils restent critiques à l'égard d'une approche hiérarchique qui n'est pas parvenue à appréhender l'importance de la contribution de la société civile au processus. Bien que le Forum commercial Asie Europe ait été une des premières initiatives lancées au 1er Sommet ASEM qui s'est tenu à Bangkok en 1996, à ce jour, les dirigeants de l'ASEM refusent toujours d'accorder aux syndicats un statut consultatif similaire. Pour que le processus ait un effet positif sur les pays de l'ASEM, c'est la propre structure de l'ASEM qu'il faut modifier.
Un autre point à l'ordre du jour des syndicats concerne les défis posés par la répression des droits des travailleurs dans certains pays membres de l'ASEM.
La présence de syndicalistes birmans (Myanmar) à cette réunion donnera au Sommet syndical l'occasion d'appeler les dirigeants de l'ASEM à exercer toutes les pressions politiques et économiques possibles pour contraindre le gouvernement birman à respecter les droits humains fondamentaux, y compris la liberté d'association et l'élimination du travail forcé.
- Discours de John Monks, Secrétaire général de la CES(Uniquement en anglais)