SOTEU : Les causes de l'urgence en matière de justice sociale ne sont pas traitées

En réponse au discours sur l'état de l'Union, le secrétaire général de la CES, Eshter Lynch, a déclaré :



"Le discours d'aujourd'hui était axé sur l'avenir. Il engage l'UE à construire un avenir basé sur une transition juste et équitable avec des emplois décents. Les défis des garde-fous pour l'IA ont été reconnus ainsi que l'importance de la garde d'enfants pour les travailleurs.



"Nous nous félicitons de l'appel lancé par la présidente von der Leyen en faveur d'un sommet des partenaires sociaux l'année prochaine afin de remettre sur les rails la vision de Jacques Delors d'une Europe sociale. Il s'agit d'un vote de confiance envers les syndicats et les entreprises qui travaillent ensemble en tant que partenaires sociaux. Les travailleurs et leurs syndicats ont des projets pour un accord équitable et nous sommes prêts à négocier.



"Toutefois, aucune solution n'a été proposée aux travailleurs qui luttent aujourd'hui contre la crise du coût de la vie ou qui craignent de perdre leur emploi.

"L'éléphant dans la salle était les propositions actuelles de l'UE visant à réintroduire des règles fiscales. L'enjeu est de taille : un retour à l'austérité obligera les États membres à procéder à des coupes budgétaires à hauteur de 45 milliards d'euros, ce qui se traduira par une baisse des emplois et des salaires, un sous-financement des services et une diminution des investissements dans les transitions verte et numérique.



"En outre, le Président a mis en avant un projet de déréglementation des PME avec un contrôle de la compétitivité par un conseil opaque, qui n'est pas démocratique. Cela risque fort de rendre plus difficiles les progrès en matière de droits de l'emploi et de sécurité des travailleurs et de l'environnement".