Commentant la Stratégie pour les compétences lancée aujourd’hui par la Commission européenne, Thiébaut Weber, Secrétaire confédéral de la CES, a déclaré : “L’Europe doit déployer de gros efforts en vue d’aider les travailleurs à améliorer leurs compétences et à faire face aux défis de la numérisation, de la dé-carbonisation et du vieillissement de la population.”
“La Stratégie pour les compétences est une avancée utile et la proposition relative à une Garantie pour les compétences, qui était une revendication de la CES, est très positive.”
“La volonté de la Commission de travailler à la mise en œuvre d’un Cadre européen de qualité pour les apprentissages, comme l’a proposé la CES, est également une bonne nouvelle pour les jeunes.”
“Les syndicats attendaient des références plus claires aux investissements dans l’éducation et la formation, et aux mesures destinées à briser les murs de verre qui écartent les femmes d’un trop grand nombre de secteurs.”
“Dans un certain nombre de pays d’Europe, le rôle joué par les syndicats, qui assurent une formation de qualité aux travailleurs et négocient avec les employeurs sur les compétences et les qualifications, est tout à fait essentiel. Ce rôle n’est pas suffisamment reconnu dans la Stratégie pour les compétences. La CES travaillera avec la Commission européenne afin de s’assurer que le mouvement syndical participe aux prochaines étapes.”
Ce que voulait la CES |
Ce que la Commission a annoncé |
Une garantie ou un droit à la formation. La CES a proposé une Garantie pour les compétences professionnelles pour les travailleurs peu qualifiés et les chômeurs, et un droit à la formation pour tous les travailleurs, élaboré avec les syndicats par le biais du dialogue social. |
Une Garantie pour les compétences destinée à aider les adultes peu qualifiés à acquérir un niveau minimum d’alphabétisation, de maîtrise du calcul et de compétences numériques et d’évoluer vers une qualification de niveau secondaire supérieur. La Garantie pour les compétences sera établie en coopération avec les syndicats et les employeurs. |
Un coup d’accélérateur au congé de formation rémunéré, afin d’aider les travailleurs à lancer une nouvelle phase de leur carrière. |
L’investissement dans la culture de l’apprentissage tout au long de la vie est mis en évidence, mais aucun soutien spécifique n’est prévu pour le congé de formation. |
Des mesures communautaires spécifiques destinées à inciter les Etats membres à investir davantage dans l’éducation, la formation et l’apprentissage tout au long de la vie |
L’utilisation des Programmes financiers et des Fonds existants de la Commission européenne, mais pas d’investissements propres des Etats membres. |
Des initiatives destinées à encourager les apprentissages de qualité |
La Commission examinera la création d’un Cadre européen de qualité pour les apprentissages |
L’inclusion des travailleurs à temps partiel et des travailleurs temporaires par l’amélioration de leurs compétences |
Rien sur un soutien spécifique au développement des compétences pour les personnes exerçant un travail à temps partiel ou temporaire. |
La reconnaissance des compétences des migrants et des réfugiés en vue d’une intégration rapide dans la société et le marché du travail. |
Un "Outil de profil des compétences pour les ressortissants de pays tiers”, destiné à contribuer à l’identification précoce et au profilage des compétences et des qualifications des demandeurs d’asile, réfugiés et autres migrants. Rien de plus fort ou de plus détaillé, et aucune mesure au plan européen, pour l’intégration et la reconnaissance des compétences des migrants et des réfugiés. |
L’implication des représentants syndicaux dans la gestion prévisionnelle de l’emploi et de la formation, comme c’est le cas dans certains Etats membres. |
“Les partenaires sociaux auront un rôle essentiel à jouer en assurant l’élaboration et la mise en œuvre réussies de la Stratégie”. |