La Confédération européenne des syndicats (CES) a qualifié de constructive la réunion qui s’est tenue aujourd’hui avec Ursula von der Leyen – la première rencontre externe de la Présidente de la Commission européenne en 2020 – qui a porté sur l’augmentation des salaires par la négociation collective ainsi que sur d’autres thèmes prioritaires pour les travailleurs européens.
Les engagements de von der Leyen pour les 100 premiers jours de son mandat incluent des mesures visant à « garantir que chaque travailleur dans l'Union bénéficie d'un salaire minimum équitable ». La Commission publiera une consultation à ce sujet le 14 janvier.
La CES se réjouit des plans relatifs à cette augmentation des salaires qui n’a que trop tardé et estime que la négociation collective est la solution durable pour combattre les réductions salariales et les inégalités. Au cours de la réunion d’aujourd’hui, la Présidente von der Leyen a reconnu que la négociation collective est essentielle dans une économie sociale de marché et a demandé à la CES de préparer des propositions sur la manière dont cette négociation peut être renforcée dans chaque État membre.
Concernant les autres priorités de la Commission pour les 100 premiers jours, la CES a insisté sur les nécessités suivantes :
- Une transition véritablement juste et une dimension sociale forte, aussi bien dans le Green Deal européen que dans la législation sur les services numériques, afin d’assurer qu’aucun travailleur n’est laissé au bord de la route ;
- Une initiative sur la transparence des rémunérations, y compris des mesures concrètes destinées à combler l’écart salarial entre hommes et femmes et une législation numérique qui met fin au travail précaire ;
- La pleine mise en œuvre du Socle européen des droits sociaux et l’implication des syndicats dans la Conférence sur l’avenir de l’Europe et dans la prochaine étape des négociations relatives au Brexit.
La CES a fait part de sa volonté d’activement contribuer à la matérialisation de ces priorités partagées tout en soulignant l’importance d’une approbation rapide du nouveau budget à long terme de l’UE afin de garantir que des fonds existent, y compris de nouvelles ressources propres, qui correspondent aux ambitions du programme de la Commission.
S’exprimant au terme de la réunion au Berlaymont, le Secrétaire général de la CES, Luca Visentini, a déclaré :
« La CES a eu une première réunion constructive avec la Présidente von der Leyen durant laquelle nous nous sommes accordés sur le fait que la négociation collective est la meilleure voie pour garantir que les travailleurs obtiennent leur juste part. »
« Après une décennie d’austérité, une augmentation salariale pour les travailleurs européens n’a que trop tardé mais le salaire minimum ne peut être qu’un premier pas – une solution durable aux inégalités exige de l’Europe qu’elle protège la négociation collective où celle-ci fonctionne et qu’elle l’encourage là où elle est défaillante. »
« Une transparence totale en matière de rémunération fondée sur le sexe, une transition climatique socialement juste et la fin du travail précaire sont également des priorités partagées essentielles pour atteindre l’objectif de la Commission d’« une économie au service des personnes ».
« Les syndicats ont un rôle important à jouer pour restaurer la confiance en l’Europe parmi les travailleurs et nous croyons que cette réunion marque le début d’un dialogue social fort avec la nouvelle Commission. »
Les Secrétaires généraux adjoints de la CES, Esther Lynch et Per Hilmersson, étaient également présents à la réunion, la première rencontre de von der Leyen avec une organisation externe en 2020.
Pour davantage de détails sur les positions de la CES : https://www.etuc.org/fr/node/18303
Un clip vidéo de la réunion entre Ursula von der Leyen et la délégation de la CES est disponible sur : https://audiovisual.ec.europa.eu/en/video/I-182583